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Il y quelques jours à peine, je regardais un documentaire sur les attentats du 11 septembre 2001 à New-York. Le commentaire y était bien catastrophiste, insistant sur ces « barbares assoiffés de sang », nous montrant à grand renfort d'images que c'était la plus grande catastrophe du vingt-et-unième Siècle.
D'accord, c'est triste.
D'accord c'est affreux.
De combien de morts parlons-nous ? De quelques milliers tout au plus.
Éloignons-nous de notre petit monde occidental, prenons du recul, regardons la planète...
...et effectuons un petit calcul macabre.
Nous (les occidentaux) allons célébrer le septième anniversaire de cet attentat terroriste. Je me souviens bien, j'étais enseignant, j'étais dans ma classe de CE2 CM1 quand on est venu m'apprendre la terrible nouvelle. Le lendemain, les plus petits des élèves, qui avaient bien évidemment vu les images en boucle, n'avaient de cesse de répéter que « plein d'avions » s'étaient écrasés sur les tours. Puis on nous a demandé d'observer une minute de silence dans nos classes « à la mémoire des victimes de cet odieux attentat ». J'ai refusé. Je l'ai dis à mes élèves...et je leur ai dit pourquoi en ce termes :
« Si aujourd'hui nous observions une minute de silence en mémoire des victimes de attentats du 11 septembre, alors il nous faudrait observer des minutes entières de silence en mémoire de toutes les personnes qui, dans le même temps, ont été tuées par la pauvreté ! »
Tout le monde s'en fout ? Non, pas tout-à-fait tout le monde. En tout cas pas moi. Et ces lamentations incessantes sur ces quelques milliers de morts m'agacent ! Elles m'agacent parce qu'elles sont profondément injustes et complètement déplacées ! Pourquoi ces pleines pages, ces éditions spéciales, ces documentaires à la chaîne, ces conséquences même sur la mort de quelques autres – des soldats – qu'on a envoyé « combattre le terrorisme » ? Pourquoi tout ça pour eux ? Parce qu'ils beaux, blancs et riches ? Ah non ! Pardon ! Parce qu'ils étaient occidentaux, parce qu'ils étaient d'un pays riche, proche du notre, proche de nous. On pouvait s'identifier à eux. « On aurait pu être à leur place » !
Les autres ? Quels autres ? Tous ceux qu'on n'a pas compter. Et je ne vais même pas les compter tous...je vais arrêter le décompte macabre aux enfants que la misère a tués entre le 11 septembre 2001 et le 11 septembre 2008. Oui, « juste » les enfants et « juste » la misère ; c'est-à-dire tous les enfants qui auraient pu ne pas mourir...qui aurait dû ne pas mourir s'ils avaient pu manger et être soignés !
Considérons environ deux heures qui auront « suffit » à tuer les environ 3000 personnes aux USA. Prenons maintenant l'élément clé : la pauvreté tue un enfant toutes les 3 secondes !
Le calcul est simple : en deux heures, la pauvreté aura tué près de 2500 enfants !! Et pour eux rien ? Pas une seule petite seconde de silence ? Par une once de remord ou de culpabilité ? De ce dire que ces enfants n'auraient pas dû mourir ? Que notre planète suffit à faire vivre TOUS les êtres humains qui la peuplent...si les pays industrialisés étaient un peu moins égocentriques !
Vous avez fait le calcul ? Combien d'enfants la pauvreté aura-t-elle tués lors du septième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 ?
2257 jours soit 220 924 800 secondes...assez pour que la pauvreté tue 73 641 600 enfants !
OUI près de 74 millions d'enfants ! Alors, combien de minutes de silence pour eux ?
Personnellement, je ne garde pas le silence. J'agis. Je suis parrain à titre personnel à l'association Vision du Monde.
J'ai créé une société qui, dès le début, a établit un partenariat avec l'association Vision du Monde, plus précisément sur le programme de parrainage de Baoulé au Mali.
Alors vous aussi vous pouvez agir, sauver des vies, sauver même 1 vie, 1 à la fois certes...mais c'est comme ça qu'on avance.
Pour en savoir plus : http://www.ethique-et-nature.com/index.php?/Vos-questions-Nos-reponses/Mes-engagements/la-solidarite-partenariat-vision-du-monde.html